Lors de notre dernier séjour à Carthagène, nous avons décidé (enfin) de passer quelques jours sur Isla Grande, la plus grande de l’archipel du Rosaire (Islas del Rosario). Et on sait que vous êtes nombreux à vous demander quelle île choisir, quelles sont les plus belles plages, quel est le meilleur moyen de profiter des îles au large de Carthagène.
On entend beaucoup de choses positives et négatives sur les plages de las Islas del Rosario. Il faut dire que cela fait partie des activités phares à faire à Cartagena. Les agences proposant des tours sur les îles sont nombreuses, les rabatteurs dans la rue n’ont quasiment que ce mot à la bouche, et il faut bien dire qu’il est parfois compliqué de savoir comment éviter les arnaques.
Dans cet article, nous allons donc vous raconter notre expérience sur Isla Grande sur la côte caraïbe au large de Carthagène et vous verrez bien si c’est le genre de plan qui correspond à ce que vous cherchez !
Sommaire
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Notre séjour sur Isla Grande
L’île principale de l’archipel du Rosaire

Nous allons rester 4 jours sur Isla Grande, car nous voulons découvrir l’île autrement, au-delà des Beach clubs, des cocktails, et des excursions plage à la journée. Et nous n’allons pas être déçus.
Ce qui nous a surpris en premier lieu en restant à Isla Grande c’est de voir comment il est agréable de se déplacer à pied sur l’île. Il y a différents sentiers dans la forêt qui permettent de circuler et l’ile est suffisamment petite pour la parcourir de long en large en marchant. Il est possible de louer des vélos aussi, c’est d’ailleurs le moyen de transport de beaucoup de locaux.
Isla Grande ne se résume donc pas aux plages. Il y a la forêt où il est très agréable de se balader, il y a aussi des mangroves où l’on peut naviguer, il y a le village d’Orika où l’ambiance caribéenne règne et, bien sûr, il y a les plages.
Lors de notre première journée, nous allons simplement marcher à travers Isla Grande pour découvrir et essayer de comprendre un peu comment fonctionne cette île. Sans l’aide des locaux, au premier regard, ce n’est pas si simple. Il n’y a bien sûr pas de signalisation et il est conseillé parfois de se perdre sur les sentiers pour découvrir des lieux insoupçonnés. »
Est-ce que tous les sentiers sont publics ? Est-ce que toutes les plages sont accessibles ? Quelles sont les plages privées et les plages publiques ? Quelles sont les plages avec du sable et celles sans véritable rivage ?
Bon à savoir
Isla Grande c’est :
- « Orika » le village où vit la grande majorité de la population native
- Une forêt tropicale sèche
- Une belle mangrove
- Des petites plages d’accès libre (aucun hôtel ne doit vous empêcher d’entrer)
- Des écohotels gérés par la communauté native à soutenir
- Des hôtels aux intérêts privés (travaillent peu avec la communauté)
- Un tourisme organisé de façon communautaire et sans arnaques (si on se donne la peine d’y faire appel)
- Musée de l’histoire Isla Grande
Plongée et snorkelling
Samuel a fait une petite matinée de snorkelling au large de Playa Libre et, pour dire vrai, le spectacle est assez triste, mais les bulles de vie que l’on observe sont toujours fascinantes. C’est tout de même intéressant de voir les effets du changement climatique associé à l’impact du Canal de Dique dont les sédiments et la pollution rejetés dans la mer arrivent jusqu’à Isla Grande par les courants marins. Malgré tout, les poissons sont nombreux et la visibilité est spectaculaire, avec des fonds très peu profonds. Renseignez-vous pour aller plonger sur les meilleurs spots.





Mangrove
Toute l’île est entourée par une mangrove qui, elle aussi, souffre des mêmes problématiques que le corail. À la faveur d’une fin d’après-midi, nous avons fait une balade en pirogue traditionnelle dans les sublimes méandres des racines de palétuviers.
Comme souvent en Colombie, la réalité est plus complexe qu’elle n’en a l’air, et la magie rime aussi parfois avec laideur. Aux abords du village d’Orika, le chemin pour arriver à la mangrove est jonché de déchets déposés par une partie de la communauté qui préfère une décharge à ciel ouvert que profiter de la récollection organisée par bateau…
Reste qu’une fois sur la pirogue, les eaux de la mangrove sont si calmes qu’elles se transforment en véritable miroir, spectaculaires dans ce silence envoûtant. Nous retournons ensuite par la mer vers notre hébergement avec le soleil couchant pour compagnon… magnifique.
Bon à savoir
Projet de reforestation
Nous allons visiter le projet d’un artiste peintre un peu fou qui a décidé il y a 20 ans de s’installer à Isla Grande et de participer à la reforestation de la mangrove. Il a donc créé une pépinière où il cultive les palétuviers pour aller les semer ensuite là où la mangrove disparaît. Un beau projet à découvrir et à soutenir lors de votre passage à Isla Grande ! Demandez ou suivez les panneaux « Arte y Aventura » que vous trouverez en vous baladant sur les chemins de l’île.



Farniente
Bien sûr Isla Grande est idéal pour ne rien faire. Ou plutôt ralentir le rythme et profiter de la vie. Nous profitons bien sûr de notre cabane au bord de l’eau, et de la toute petite plage qui nous tend les bras. Nous allons manger dans les restaurants locaux. Nous nous baladons jusqu’au village pour faire quelques courses. Et lorsque les fins de journée arrivent, que la lumière rougit le ciel, l’ambiance est idyllique et les spots pour profiter du spectacle sont nombreux.






Nous partagerons de jolis moments avec les propriétaires de notre hébergement, Margarita, Ever et leur petite Coral. Ces espaces sont privilégiés pour nous qui cherchons vraiment à comprendre l’histoire et les réalités d’Isla Grande. Ever est un leader social qui a participé au combat pour la récupération de la terre sur Isla Grande (on vous en parle plus bas dans l’article).
Nous allons aussi marcher à travers la forêt pour découvrir les différentes plages de l’île !
Et durant tout notre séjour, durant toutes nos balades sur l’île, une chose va nous surprendre par-dessus tout, d’autant plus que nous venons de passer du temps à Carthagène et à Baru juste avant : aucun démarcharge aggressif, personne pour te vendre un tour ou une excursion non sollicitée… quel bonheur !
Les plages d’Isla Grande
L’île principale de l’archipel du Rosaire

Une chose est importante à savoir c’est que la plupart des plages d’Isla Grande se trouvent dans l’enceinte d’un hôtel, mais que ces hôtels n’ont pas le droit de vous empêcher l’accès à ces plages.
Bon à savoir
Plage privée ou publique ?
Sur Isla Grande, la règle dit que toutes les plages doivent être accessibles à tous.
Donc vous avez le droit d’entrer sur le terrain d’un hôtel et de vous installer sur la plage. Si vous utilisez les infrastructures de l’hôtel (chaise, table, etc.) il vous sera demandé au minimum de consommer une boisson au bar de l’hôtel.
Donc n’hésitez pas à chercher, à prendre des chemins pour voir où ils vous mènent, vous terminerez toujours près de la mer quoi qu’il arrive !
On vous le dit, on vous le répète, mais sur Isla Grande, on peut tout faire à pied (ou à vélo) et c’est super agréable de marcher sur les sentiers de l’île, dans cette forêt plutôt bien préservée, pour aller découvrir les moindres recoins, de plage en plage.
Les pages que nous avons aimées
La majorité des plages que nous avons visitées se trouve sur la partie Est d’Isla Grande.
Playa Libre
C’est l’unique plage vraiment publique d’Isla Grande. C’est une petite plage où vous pouvez vous installer librement. Sur place des membres de la communauté d’Orika proposent différents services (chaises longues, activités, boissons, etc.).
Malheureusement (si vous cherchez le calme comme nous), dans le prolongement de la plage, il y a des beach-bars privés qui mettent la musique à fond… mais sachez que le matin tôt et en fin d’après-midi, le calme revient.




Plage de l’Hotel Rosario de Mar
Cet hôtel sous administration public/privé possède deux belles plages, parmi les plus agréables de l’île. Un bon spot, plutôt calme quand on y était, accès aux chaises longues si vous prenez une boisson au bar. Cet hôtel soutient la communauté de l’île, laisse les locaux venir travailler, proposer leur service, donc on conseille. Vous pouvez aussi manger sur place.




D’autres plages connues
Vous l’aurez compris, nous préférons soutenir les initiatives qui soutiennent le tourisme communautaire et l’économie locale. Mais, bien sûr il y a de nombreux hôtels avec plage où vous pouvez vous rendre.
Plage de l’hôtel Majagua
Situé au nord-est d’Isla Grande, l’hôtel Majagua est l’une des plus grandes propriétés de l’île et possède différents spots à chaise longue au bord de l’eau. Joli, mais sans véritable zone de sable où poser sa serviette.
Plage de l’Hotel Cocotera
Un autre hôtel appartenant à des propriétaires extérieurs à l’île où vous trouverez également des chaises longues et un bout de plage de sable blanc.
Ecohotel Ubuntu
Isla Grande

Si nous sommes venus sur Isla Grande c’est aussi parce que nous voulions rencontrer Margarita et Ever, les propriétaires de l’écohotel « Ubuntu » où nous allons loger ces quatre jours dans une petite cabane face à la mer.
Propriété abandonnée par des narcotrafiquants, elle était devenue une décharge à ciel ouvert pour les habitants de l’île. Lorsque Ever et Margarita rachètent l’endroit à la fin des années 2000, le travail est immense, mais le rêve est là. Faire de cet endroit à la fois une source de revenus pour la famille, mais aussi un lieu de rencontre et de réflexion pour la communauté d’Isla Grande et les visiteurs du monde entier.
Utopie en marche
L’utopie est en marche, en construction, mais la décharge, elle, s’est bien transformée en lieu de vie. Au fil des ans, à la sueur de leur front, à grand renfort de bonne volonté et d’énergie, le couple a réussi à nettoyer, restaurer, récupérer ce qui pouvait l’être, et construire des cabanes pouvant accueillir des voyageurs.
L’endroit est simple, mais chaleureux. Il y a un côté « en friche » qui rappelle que c’est un lieu en mouvement, en devenir, un lieu de possibles. Et c’est aussi cela qui est beau à découvrir.
L’Ubuntu
L‘écohotel Ubuntu est aussi précieux pour ses gens, et, en premier lieu, Ever et Margarita, qui nous ont permis de poser un regard différent sur Isla Grande.
Inspirés par des années de luttes sociales pour Ever et des années d’expérience en protection de l’environnement pour Margarita, leur écohotel s’appelle « Ubuntu », ce qui n’est pas anodin.
Ubuntu en langues bantoues d’Afrique du Sud pourrait se traduire par « Faire humanité ensemble ».
C’est un concept philosophique qui traite de l’interconnexion humaine, que nous ne pouvons pas être humain sans le reste de l’humanité, ou autrement résumé par un slogan qu’a repris la première vice-présidente noire de Colombie Francia Marquez : « Je suis parce que Nous sommes« .







Bon à savoir
Tourisme communautaire vs Tourisme privé
Isla Grande possède une communauté afrocolombienne à l’histoire forte et complexe dont nous vous parlons plus bas.
L’offre touristique venant de la population native (hôtels, guides, lanchas, etc.) est administrée par un conseil communautaire afin que le tourisme bénéficie au plus grand nombre (tarifs réglementés)
Les hôtels gérés par la population native sont nommés « Ecohotels », mais, bien sûr, il y a des petits malins étrangers qui utilisent cette dénomination pour confondre les visiteurs…
Le reste sont des maisons, hôtels et beach clubs privés qui sont tournés vers leurs intérêts privés et ne participent pas ou très peu au développement communautaire de l’île.
Histoire d’Isla Grande
L’île principale de l’archipel du Rosaire

Ever, notre hôte à Ubuntu, a mené avec la population d’Isla Grande une lutte sociale à partir des années 1990 pour la récupération du territoire qui était quasiment entièrement aux mains de propriétaires privés « non natifs » de l’île.
Difficile d’expliquer ici tous les détails de cette lutte, mais, voici un résumé de l’histoire récente d’Isla Grande.
Abolition de l’esclavage
Lorsque l’esclavage est aboli en 1851, cinq familles d’anciens esclaves rachètent Baru et les îles alentour aux colons. C’est ce titre de propriété qui, 170 ans plus tard, sauvera la communauté d’Isla Grande.
Au départ ces îles vont être utilisées par les communautés afrocolombiennes de Baru pour l’agriculture, la culture de la coco, et la pêche. Puis des familles vont commencer à s’installer durablement sur Isla Grande. Dans les années 1930, l’apparition d’un parasite va détruire toutes les possibilités de culture vivrière.
Déplacement territorial
Avec le temps et la nécessité, à partir des années 1950, certains membres de la communauté vont commencer à vendre leurs terres à de riches familles blanches carthaginoises.
Peu à peu, les natifs vont être déplacés, les nouveaux propriétaires vont construire leurs maisons de vacances en bord de mer et laisser l’intérieur de l’île aux locaux (c’est pourquoi la plupart des écohotels ne sont pas en bord de mer). Pour gagner leur vie, les natifs vont devenir les employés des nouveaux propriétaires.
Conflit larvé
Puis viennent les années 1970 à 1990, d’un côté l’ensemble des îles de l’archipel del Rosario est inscrit aux parcs naturels nationaux de Colombie, de l’autre, les narcotrafiquants viennent construire leurs villas de luxe sur l’île, et en parallèle de tout cela arrive le tourisme et la construction des premiers hôtels sur l’île.
Les conflits entre la communauté afrocolombienne et les propriétaires blancs vont s’amplifier sur fond de racisme latent. Au point que les propriétaires vont arrêter d’employer la communauté locale et faire venir de la main-d’œuvre de Cartagena.
Expropriations
Au début des années 2000 arrive le gouvernement colombien qui dit aux habitants (natifs et non-natifs confondus) : « Ici, rien n’est conforme, on prend la main, ces terres appartiennent à l’état colombien. On exproprie les narcotrafiquants et, pour les autres c’est soit vous payez un droit de location pour pouvoir rester, soit vous partez ».
Les riches propriétaires blancs vont payer leur droit de location à l’état, mais la communauté native n’a pas les moyens de payer un droit à la terre pour leur maison. L’état va également mettre en avant l’idée que la population afrodescendante n’est pas légitime sur cette île, car leur présence permanente se serait attestée que depuis les années 1970.
C’est la goutte d’eau.
Bon à savoir
Orika
Déjà à la fin des années 1990, la communauté s’était mobilisée pour récupérer un terrain dont l’État avait retiré la propriété à un trafiquant de drogue afin d’y fonder le village d’Orika. Après la fondation d’Orika, va se créer un conseil communautaire et une « guardia cimarrona » sur le modèle de San Basilio de Palenque.







Combat pour le droit à la terre
Face à la menace de l’état colombien, la communauté d’Isla Grande va lancer un processus de récupération de la mémoire afin de prouver à l’état colombien que la communauté afrodescendante d’Isla Grande est légitime sur ses terres depuis le 19e siècle.
Ils vont réunir les communautés afrodescendantes de Baru et des îles du Rosaire pour faire parler les anciens, pour compiler les histoires des familles qui ont peuplé Isla Grande. Ils vont aussi récupérer l’original du titre de propriété attestant de l’achat de la terre lors de l’abolition de l’esclavage qui était conservé au musée de l’inquisition de Carthagène.
Cela dans le but d’engager une procédure légale pour obtenir la « propriété collective » des terres qu’ils occupent (en Colombie une loi permet aux communautés natives de pouvoir devenir propriétaires de leurs terres ancestrales).
Propriété collective
Avec l’aide d’avocats et après un processus juridique tortueux, la cour constitutionnelle colombienne reconnaît en 2012 un titre de propriété collectif à la communauté afro-colombienne d’Isla Grande. Une première en Colombie.
Environ 50% de l’île est « restituée » à la communauté qui en devient propriétaire de façon collective. Va s’en suivre le développement de nombreux projets communautaires liés au tourisme, la construction d’écohotels, la formation de guides touristiques, et toute une organisation dont le but principal sera que le tourisme profite au plus grand nombre.
Le changement de paradigme est immense.
Cette lutte a créé un mouvement qui se poursuit aujourd’hui par le maintien de la mémoire d’Isla Grande et par « l’empowerment » de sa population en montrant qu’il est possible que la population native entreprenne et monte des projets touristiques par elle-même (sans être les simples employés des hôtels détenus par des propriétaires blancs).
Un futur à construire
Sur Isla Grande, tout est encore à construire, tout est encore à garder vivant, car la pression touristique est grande, les intérêts nombreux, la jeunesse n’est pas aussi impliquée que les générations précédentes et tout peut vite se perdre.
Au niveau écologique, il manque un plan de gestion efficace et des moyens pour le mettre en place. Les services de base (eau, électricité, assainissement) sont manquants ou défaillants. Le partage de l’île entre communauté locale et propriétaires extérieurs ne facilite pas la concertation, les intérêts des uns se confrontant à ceux des autres.
Mais Isla Grande nous a impressionnés. C’est pour nous un modèle de gestion communautaire d’un territoire. Bien sûr tout n’est pas rose, mais c’est un processus en perpétuel mouvement qu’il faut soutenir afin d’éviter qu’Isla Grande devienne un nouveau Playa Blanca.
Où loger sur Isla Grande
Contact direct avec l’Ecohotel Ubuntu
Tourisme responsable
En logeant à l’écohotel Ubuntu, vous soutenez un projet d’écohotel créé par un des leaders communautaires d’Isla Grande. En faisant appel aux guides et autres prestataires locaux, vous participerez au développement d’un tourisme communautaire vertueux sur l’île.
Comment se rendre à Isla Grande
Isla Grande possède différents débarcadères autour de l’île. Renseignez-vous auprès de votre hébergement pour savoir lequel est le plus proche de votre hôtel.
En lancha depuis Carthagène
Depuis le port de Cartagena, les départs sont quotidiens et fréquents. Vous pouvez demander à votre hôtel de vous organiser votre arrivée (heure, entreprise conseillée, débarcadère (muelle).
Pour le retour, votre hôtel vous réservera une place sur une lancha retour vers Carthagène.
En lancha depuis Baru
Si vous logez à Baru, vous pouvez négocier avec votre hébergement pour payer une lancha privée qui vous emmène jusqu’à Isla Grande. Demandez le tarif à votre hôtel de Baru et à votre hôtel d’Isla Grande pour comparer et choisir le moins cher.