Trek au Paramo de Sumapaz, une belle randonnée autour de Bogota

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Passer deux mois à Bogota nous a permis d'enfin visiter des endroits que nous ne connaissions pas encore et notamment d'aller randonner au Paramo de Sumapaz ! Une sortie nature qui nous appelait depuis longtemps, mais que nous n'avions jamais eu le temps d'expérimenter.

En ce mois d'août au climat clément, nous avons pris la route en direction du sud de Bogota vers le plus grand Paramo du monde ! Une véritable bouffée d'air frais (au sens littéral) qui nous a fait le plus grand bien et la découverte d'un contexte territorial qui parle de l'histoire de la Colombie.

Le Páramo de Sumapaz, ou “Sunapa” en langue Chibcha, était considéré comme l'Eden par le peuple Muisca. “Sunapa”, qui pourrait se traduire par “Chemin du Père”, est le lieu sacré où le “Père Soleil” a fécondé la “Mère Terre” pour donner naissance à la création du monde.

Dans cet article nous vous racontons notre journée avec un super guide et ces paysages de Paramo que nous aimons de tout notre cœur !

Infos générales Paramo de Sumapaz

  • Sumapaz : Sunapa signifie “chemin du père” en langue Muisca
  • Quand y aller : toute l’année
  • Températures : froid (entre 0° et 10°)
  • Superficie : 315.000 ha
  • Écosystème : Paramo et Forêt andine
  • Climat : froid et humide
  • Altitude : entre 700m et 4230m
  • Région : Andes
  • Départements : Bogota DC, Cundinamarca, Meta, Huila

Une journée au Paramo de Sumapaz

Beau trek autour de Bogota

Trek au Paramo de Sumapaz, une belle randonée autour de Bogota

Nous partons du quartier de Teusaquillo où nous logeons pour nous diriger vers le sud de Bogota et la ville de Usme où nous attend Guillermo notre guide du jour. Après un petit café sur la place principale, nous continuons la route en direction du Paramo de Sumapaz, mais pas n'importe où, car premièrement le Paramo de Sumapaz est immense, deuxièmement le parc naturel protégé est fermé au public et troisièmement parce qu'il est important de respecter les paysans locaux très attachés à leur terre.

Los Soches

Nous partons donc avec Guillermo, un guide issu de la communauté de paysans de Los Soches (Usme). L'histoire de la communauté des paysans de Los Soches a commencé dans les années 1990, lorsque Los Soches a été déclarée zone d'expansion urbaine de Bogota, autorisant l'urbanisation des terres agricoles. Une situation qui a engendré des conditions insoutenables pour ses habitants, qui ont été contraints de protester.

Après plusieurs années de batailles, la zone a été reconnue comme terre rurale en raison de ses valeurs culturelles et naturelles, empêchant ainsi son urbanisation et permettant au paysans de rester sur leurs terres. À partir de cette époque, le village a entamé un processus de création d'un modèle alternatif de ruralité impliquant la communauté, où la protection de l'environnement et la promotion de la culture environnementale seraient prioritaires. Aujourd'hui, Los Soches est un modèle d'équilibre entre vie paysanne et écotourisme et les guides issus de cette communauté sont les pionniers d'un tourisme responsable au Sumapaz

Notre partenaire local travaille avec les guides issus de la communauté des paysans de Los Soches nous assurant ainsi de pratiquer un tourisme responsable au Paramo de Sumapa, en allant accompagnés par un membre de la communauté, sur des sentiers balisés, et permettant un apport positif du tourisme au territoire.

Sortie au Paramo de Sumapaz au départ de Bogota

Entre agricultures et Paramo

Après 2h de route, nous arrivons au point de départ du sentier qui va nous mener jusqu'à la Laguna de los Patos (Lac des canards) et la Laguna de Ubchihica (qui signifie “Lac de la Pleine lune” en langue Muisca). Nous entamons la marche à pas lent, car l'altitude aidant, il nous faut un moment pour prendre le rythme. Autour de nous, s'étendent des cultures de pomme de terre à perte de vue. C'est l'activité agricole principale de la zone.

Guillermo nous explique à la fois l'importance de permettre aux paysans de pouvoir cultiver la terre, mais également la problématique complexe liée à l'expansion de l'urbanisation de Bogota qui “oblige” les paysans à repousser les limites des terres cultivables toujours plus haut vers le Paramo.

La limite visible entre le Paramo et les cultures de pomme de terre est frappante. Symbole d'un équilibre précaire entre subsistance de la paysannerie et protection des écosystèmes. Nous sommes ici à l'extérieur du Parc naturel national de Sumapaz, aire protégée interdite au tourisme.

Laguna de los Patos

Nous continuons notre ascension pour arriver à la Laguna de los Patos, lieu où nous allons nous arrêter pour pic niquer. Une fois arrivés au lac, le ciel se couvre, le brouillard apparait, le vent se lève, la pluie fait son apparition et la température chute d'un seul coup ! Le temps de monter sur un point de vue pour prendre quelques photos, nous nous gelons les mains, nous sommes frigorifiés. Il est temps d'aller se mettre à l'abri de la pluie pour un petit sandwich bien mérité. Le paysage est mystique avec cette brume glaciale qui entoure le lac. Les canards quant à eux semblent totalement insensible à ces conditions difficiles

Le soleil refait son apparition et nous réchauffe rapidement. Nous repartons en direction de la crête qui sépare la Laguna de los Patos et la Laguna de Ubchihica. En cette saison, tous les frailejones sont en fleurs et le paysage est incroyable de beauté.

Pour nous, les paramos font partie des plus beaux paysages qu'il puisse être donné de voir en Colombie. Il y a peu d'endroits au monde qui nous procurent autant de joie et de paix intérieure. Et après avoir passé tout ce temps en ville, ce bol d'air nous fait un bien immense et le sourire sera sur nos lèvres tout au long de la journée.

Sortie au Paramo de Sumapaz au départ de Bogota

Laguna Ubchihica et forêt de frailejones

Nous marchons le long de la crête, jusqu'à une “forêt” d'immenses frailejones qui nous dépassent largement en hauteur. Pour rappel, les frailejones poussent en moyenne de 1cm par an… Ces frailejones ont donc peut-être 200 ans ou 250 ans… Et depuis tout ce temps, ils font lentement leur travail de fabrique de l'eau. Ce sont des plantes vraiment extraordinaires.

Avec la floraison des frailejones, apparaissent malgré l'altitude de nombreux oiseaux, dont les sublimes colibris des Paramos ! On tombe sur un nid de colibri creusé dans le tronc d'un frailejon, avec deux petits à l'intérieur, un moment unique. Ce colibri est vraiment différent de ces congénères des régions plus chaudes. Il reprend les couleurs chaudes du Paramo, il est vraiment magnifique.

Les points de vue sur ce paysage spectaculaire s'enchaînent, entre nuages, pluie et éclaircies salvatrices. Malheureusement nous n'aurons pas le temps de descendre jusqu'au lac sacré de Ubchihica, c'est toujours pareil avec nous. On prend beaucoup de temps à documenter nos expériences pour pouvoir les partager avec vous sur notre blog de voyage, à poser beaucoup de questions, à photographier, filmer, etc. Résultat, on met toujours 2x plus de temps que tout le monde pour découvrir un lieu !

Avant d'entamer le chemin du retour, il est temps de faire une petite offrande à la nature qui nous a permis de vivre cette journée si particulière.

Guillermo, qui connait bien la culture Muisca, parle un peu la langue et nous partage ses connaissances, nous propose de nous poser un instant face au paysage et de faire le point avec nous-mêmes. Remercier la vie pour ce qu'elle nous apporte, pour les gens qui nous aiment, pour ces paysages exceptionnels…

Puis il est temps de rentrer. Nos pas se font plus conscients de la chance que nous avons de marcher au milieu de ces jaunes, de ces ocres, de ces verts, de ce paysage unique au monde. Le jour descend. Le soleil se fait d'or. En descendant, les prairies et les champs cultivés se parent d'enchantement. Au loin, là-bas, on aperçoit l'église du Monserrate de Bogota (si si !). Puis c'est la route. Puis c'est la ville, les bouchons et le retour à la réalité.

Le plus grand paramo du monde

Le Paramo de Sumpaz est le plus grand paramo du monde. Avec 315 000 hectares, il s'étend sur trois départements différents : Cundinamarca, Meta et Huila. Plus de 40% de sa surface est protégée par les parcs nationaux de Colombie et interdit au tourisme.

Cette zone protégée de Sumapaz se caractérise par une grande biodiversité d'espèces de faune et flore uniques au monde, présentes dans les écosystèmes du páramo et de la forêt andine dont le majestueux frailejón, espèce caractéristique de l'écosystème du páramo et grand producteur d'eau.

Le Paramo de Sumapaz abrite environ 900 espèces de plantes, dont environ 25 types de flore endémique. On recense une riche faune sauvage, incluant nasua, tapir, cerfs et rongeurs, grands félins (margay, pumas, ocelots, jaguanrundi…), pécari, tamanoir, ours, porc-épic, tatou, opossum, renard… sans parler des oiseaux avec plus de 125 espèces recensées.

Mythe de l'El Dorado

Paramo de Sumapaz

Trek au Paramo de Sumapaz, une belle randonée autour de Bogota

L'histoire raconte que c'est au Páramo de Sumapaz que fut trouvé le fameux “radeau des Muiscas” visible au Musée de l'or de Bogota, représentant le mythe de l'El Dorado.

Dans la tradition Muisca, les lacs de montagnes étaient des lieux sacrés et la région autour de Bogota regroupe une série de lacs sacrés où se pratiquaient des cérémonies rituelles (Laguna Ubchihica au Sumapaz, Laguna de Guatavita, Laguna de Siecha à Chingaza, Laguna de Iguaque à Villa de Leyva, etc.).

Il semblerait même que Sumapaz ait pu être un lieu de rencontre de différentes cultures amérindiennes de Colombie est d'ailleurs. Un lieu donc où les Zipas ou Caciques (chefs spirituels) pratiquaient cérémonies, rituels et offrandes, notamment des objets en or.

Au XVIe siècle, peu de temps après l'arrivée des premiers colons, fut organisée une expédition à travers le Paramo de Sumapaz à la recherche du trésor mythique de l'El Dorado. Au cours de la traversée, de nombreux membres de l'expédition, y compris les indigènes utilisaient en tant qu'esclaves moururent de froid. L'endroit fut nommé par les Espagnols “Pays de la brume”.

C’est en effet basé sur ce mythe de l'El Dorado, que la folie des colons européens s’est abattue sur la Colombie. Pillages des richesses, lacs mis à sec pour essayer de trouver des trésors, massacres des populations indigènes, imposition de la religion catholique, mise en place de l'esclavage, etc. Le fameux package de la « civilisation » venu d’Europe.

Dès l’arrivée des colonisateurs, le Páramo de Sumapaz, de par sa situation géographique stratégique, s’est converti en un lieu qui concentrerait les problématiques colombiennes et en particulier la question de la terre : concentration des terres, lutte paysanne, guérilla…

Sortie au Paramo de Sumapaz au départ de Bogota

Luttes paysannes

Paramo de Sumapaz

Trek au Paramo de Sumapaz, une belle randonée autour de Bogota

La région de Sumapaz a été depuis toujours un fief historique des luttes paysannes les plus féroces. Et comment ne pas vouloir lutter quand quelques grandes familles à peine se divisaient l’ensemble du pays, possédant l’équivalent de départements entiers, de plusieurs centaines de milliers d’hectares de terre. 

Au début du 20e siècle, les premières luttes armées paysannes vont se construire au Paramo de Sumapaz en réaction à la concentration des terres par les plus riches, laissant des miettes à ceux qui la travaillaient réellement.

Conflit armé

C'est « naturellement » que la guérilla FARC, qui à la base se fonde sur la lutte paysanne pour une meilleure répartition des terres en Colombie, va occuper ce territoire à partir des années 1970.

La guérilla va voir dans ce territoire difficile d'accès la base idéale pour s'implanter. Durant plusieurs décennies ils vont imposer leur loi et la terreur, profitant de la situation stratégique pour maintenir la pression sur la capitale Bogota et maitriser la route vers l’Amazonie, idéal pour sortir les produits du narcotrafic et pour isoler leurs prisonniers.

Depuis les accords de paix en 2016, la situation s'est pacifiée sur une grande partie du Paramo de Sumapaz, mais la lutte paysanne n'a pas cessé sur fond de difficile équilibre entre protection de l’environnement et droit des paysans à disposer de la terre.

Aujourd’hui le tourisme se développe dans cette région et pose de nouvelles questions, entre apport vertueux et nécessaire à la survie de la paysannerie, problématiques de préservation des écosystèmes et enjeux de pouvoirs.

La Colombie reste encore une sorte de Far West où tout est permis, le meilleur comme le pire. Et le tourisme n'est pas étranger à cela.

Conflit avec les parc nationaux

Plus de 1000 familles paysannes vivent à l'intérieur de l'aire protégée gérée par les parcs nationaux. Et à partir du moment où l'aire protégée est proclamée en 1977, le conflit avec les paysans va décupler.

“Les attributions de friches, les ventes de terrains, la chasse, la pêche et toute activité industrielle, d'élevage ou agricole, autre que le tourisme ou celles que le gouvernement national juge appropriées pour la conservation ou l'embellissement de la zone, seront interdites“, stipule la loi de 1959 sur les parcs naturels.

La loi sur les parcs vient dire aux paysans qu'ils ne peuvent plus planter de pommes de terre ni pratiquer l'élevage. Les dialogues entre la communauté et les parcs nationaux vont rester tendus et presque gelés entre 2000 et 2012. Et ces tensions perdurent sur des questions telles que la propriété privée et la question des abus liés au tourisme à l'intérieur du parc (normalement interdit).

Zone de Réserve Paysanne

Les ZRC (Zona de reserva campesina) ou Zones de réserve paysanne sont une forme d'aménagement du territoire qui vise à promouvoir l'économie paysanne, à empêcher la concentration des terres, à réglementer leur occupation et l'utilisation de leurs ressources.

En 2023, une partie du Paramo de Sumapaz a été classé en Zone de réserve paysage. C'est le résultat de la lutte des organisations paysannes dont les droits territoriaux sont reconnus aujourd'hui pour leurs droits à une vie digne, leurs droits d'usage de la terre et leur contribution à la construction de la paix.

Sumapaz reste un lieu de conflit, de luttes, d’enjeux stratégiques et politiques, où des paysans tentent de survivre en cultivant la pomme de terre, et au milieu de tout ça, il y a ce paysage, unique et envoutant, le Páramo, surement l’un des plus beaux paysages qui puissent être sur cette terre.

Sortie au Paramo de Sumapaz au départ de Bogota

Tourisme responsable au Sumapaz

Randonnée au Paramo de Sumapaz

Trek au Paramo de Sumapaz, une belle randonée autour de Bogota

Aujourd'hui le tourisme au Paramo de Sumapaz est un enjeu social et environnemental. On entend régulièrement des histoires de conflits sur fond d'abus liés au tourisme informel à l'intérieur de l'aire protégée que les paysans dénoncent.

Il faut savoir que le seul endroit autorisé au tourisme à l'intérieur du parc naturel est la lagune de Chisacá à l'entrée officielle du parc. Mais sur un territoire aussi étendu, on imagine la difficulté d'y contrôler l'activité humaine, qu'elle soit agricole ou touristique.

Il est pour nous important de vous inviter à respecter les règles et pratiquer un tourisme responsable au Paramo de Sumapaz pour encourager un tourisme qui permettrait de trouver le bon équilibre entre permanence paysanne, tourisme et protection de l'environnement.

Les règles à suivre pour visiter le Paramo de Sumapaz :

  • Partir avec une agence qui fait appel aux guides officiels issus de la commuanuté paysanne.
  • Partir avec une agence qui respecte l'air protégée et ne pratique le tourisme que dans les zones tampons, sur les sentiers balisés et autorisés par les communautés paysannes.
  • Refuser les services des guides informels
  • Refuser les services des agences qui proposent de randonner sur des sentiers non réglementés

Quand les parcs nationaux interdisent l'activité touristique pour la préservation des écosystèmes, il faut le respecter et refuser les services des agences ou des guides qui outrepassent ces restrictions et vous proposent des randonnées à l'intérieur de l'aire protégée.

Quand les populations locales paysannes s'organisent en tant que communauté pour accueillir les touristes, il faut les soutenir, il faut y aller avec eux.

Quand d'autres personnes, guides ou agences, ne sont animées que par leur intérêt personnel, outrepassant les décisions communautaires et les restrictions territoriales ou environnementales, il ne faut pas cautionner.

Sorties en groupe à Sumapaz

Notre partenaire local propose des sorties en groupe à date fixe au départ de Bogota :

  • Tarif des sorties en groupe à date fixe : $154.000 COP par personne
  • Départs à date fixe (environ 1 fois par semaine le week-end)
  • Groupe de 16 personnes maximum
  • Transport au départ de Bogota
  • Guide local issu de la communauté de Los Soches

Guide privé au départ de BOgota

Notre partenaire local propose des sorties privatives au départ de Bogota :

  • Tarif en privatif : varie en fonction du nombre de personnes. Par exemple pour 2, c'est $350.000 COP par personne
  • Départs à date libre
  • Transport au départ de Bogota
  • Guide local issu de la communauté de Los Soches

Se préparer pour le Sumapaz

Dans un paramo vous avez 90% de chance d'avoir la pluie. Et quand la pluie fait son apparition, elle s'accompagne le plus souvent de brouillard et de chute des températures.

Alors préparez-vous :

  • Chaussures de randonnées imperméables
  • Veste imperméable
  • Pantalon à séchage rapide (éviter le jean)
  • Trois couches de vêtements (éviter le coton)
  • Protection solaire
  • Gourde d'eau 1L

Comment se rendre au Paramo de Sumapaz

Vous l'aurez compris, le territoire du Paramo de Sumapaz est un territoire particulier où il est important de partir avec un guide local.

Vous pouvez vous mettre en contact avec notre partenaire qui propose des sorties avec des guides issus de la communauté de Los Soches incluant le transport au départ de Bogota, le déjeuner et l'assurance.

Si vous avez votre propre transport, vous pouvez aussi vous mettre en contact avec les associations de guides paysans du Paramo de Sumapaz.

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Les auteurs

Angélica & Samuel

Nous sommes Angélica et Samuel, couple franco-colombien, photographes et rédacteurs web professionnels et spécialistes du voyage en Colombie. Nous avons créé ce blog pour changer l'image du pays, vous aider à préparer votre voyager et vous donner envie de découvrir la Colombie autrement !

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