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San Basilio de Palenque, visite au cœur de la culture afro-colombienne

Mise à jour le

par Angélica & Samuel | Mon voyage en Colombie

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La visite de San Basilio de Palenque est un voyage au cœur de l’histoire, de la culture et de la résistance afro-colombienne. Situé au sud-est de Carthagène, ce village inscrit au patrimoine de l’UNESCO est considéré comme le « premier village libre d’Amérique du Sud ».

Suivez notre guide complet pour visiter San Basilio de Palenque : comment organiser la visite depuis Carthagène, avec qui partir pour éviter les mauvaises surprises et notre retour d’expérience sur cette visite qui nous a immergés dans la culture de San Basilio, faite de musique, de danse, de traditions et d’histoires de lutte pour la liberté.

San Basilio est définitivement une des excursions à faire autour de Cartagena et on va essayer de vous donner envie d’y aller !

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Visite guidée de San Basilio de Palenque

Notre retour d’expérience

San Basilio de Palenque, visite au cœur de la culture afro colombienne

Nous avons longtemps hésité, cherché, investigué pour savoir comment nous pourrions visiter San Basilio de Palenque de la meilleure des façons. On peut même vous dire que nous avons testé une première agence palenquera qui nous paraissait intéressante et qui finalement s’est avéré un très mauvais choix.

Mais cette mauvaise expérience nous a permis de chercher une alternative qui correspondrait (un peu) plus à notre façon de voyager et à ce que nous aimons partager avec vous.

Visites en groupe

La majorité des tours organisés depuis Carthagène sont des visites en groupe. Il faut dire qu’il y a environ 2h de trajet, et que le faire en privé peut donc vite devenir cher pour une personne seule ou un couple comme nous. Il faut donc déjà accepter cette condition si on veut visiter San Basilio à un tarif raisonnable.

Lors de notre visite, nous étions quatre personnes, donc plutôt privilégiés. Cela nous a permis de pouvoir bien échanger avec notre guide et rendre la visite encore plus intéressante. Mais si nous avons choisi l’agence que nous vous recommandons c’est aussi parce que qu’ils pratiquent un tourisme responsable et si le groupe est très grand, une fois arrivés sur place, ils divisent le groupe entre plusieurs guides pour garder une proximité.

Déroulé de la visite

Le van vient vous chercher à votre hôtel, passe chercher les autres participants, et en route vers San Basilio de Palenque ! Il y a donc 2h de transport depuis le centre de Carthagène, pendant lesquelles notre guide nous met déjà dans l’ambiance. Il nous apprned quelques mots en langue palenquera qui nous préparent à notre arrivée.

Une fois arrivés, on se rend bien compte que Palenque est un village où le tourisme s’est organisé. Et rien de mal à ça en soi. Nous savons l’importance que l’apport économique du tourisme peut avoir sur une communauté et aider à améliorer ses conditions de vie.

Nous n’allons pas déflorer tout le contenu de la visite et les informations qui vous seront données, histoire de vous laisser découvrir tout cela par vous-même.

Sachez simplement que la visite avec notre partenaire est rythmée par différents arrêts qui permettent d’avoir un aperçu général de la culture et de l’histoire palenquera. Un autre bon point à ajouter à notre partenaire c’est que la majorité de la visite sur place se fait à pied en se baladant dans les ruelles du village (certaines agences font les déplacements en véhicule selon les participants…).

Bon à savoir

Pourboires

Selon l’agence avec laquelle vous faite le tour, vous vous sentirez vite sous la pression de devoir donner des pourboires à chaque étapes de la visite. Cela vous donnera une idée du type d’agence avec laquelle vous faite le tour. Sachez que notre partenaire local inclut le soutien économique à chaque étape de la visite et vous pourrez donc être assurés que chaque maillon de la chaîne touristique est correctement rémunéré. Evidemment, si un projet local attire votre attention pendant la visite et vous « appelle » n’hésitez pas à laisser ce que le coeur vous semblera juste.

Notre retour d’expérience

De notre point de vue, San Basilio de Palenque mérite une visite. Il ne faut pas s’attendre à plonger dans l’intimité d’une culture ancestrale figée dans le temps. San Basilio est un village en perpétuelle mutation, sa culture aussi, symbolisée par sa musique qui se modernise et se métisse entre tradition et modernité. Le tourisme y est présent, organisé, et, en haute saison, il faudra s’attendre à voir du monde (en grande majorité des touristes afro-américains d’ailleurs !).

Mais une chose est certaine : Palenque résiste et résistera encore longtemps ! (Mais partez avec notre partenaire local pour vous éviter les mauvaises expériences !)

Agence Coup de cœur

Excursion à San Basilio de Palenque

Culture et tradition

Palenque de San Basilio

San Basilio de Palenque, visite au cœur de la culture afro-colombienne

Malgré le tourisme on ressent une identité vivante. En parlant de façon informelle avec des habitants, on ressent la fierté d’être palenquero, de vivre dans ce village et d’appartenir à l’histoire ancestrale de San Basilio de Palenque.

Bien sûr le tourisme peut changer l’identité d’un lieu, mais il est aussi possible de faire cohabiter tourisme et préservation d’une identité. Et il nous semble que San Basilio de Palenque fait partie de cette catégorie.

Musique

La musique est une des formes d’expression les plus fortes localement, elle fait partie intégrante de l’histoire ancestrale du village. Les percussions servaient de moyen de communication et rythmaient les cérémonies.

Son de negros, Bullerengue sentao, Lumbalú, Son palenquero, Chalupa, autant de rythmes traditionnels qui seraient nés à San Basilio et se sont répandus à travers la musique caraïbéenne. De nombreux groupes importants sont originaires de San Basilio de Palenque : Le sexteto Tabala, les Alegres ambulancias, Son Palenque, musiciens de Champeta et la nouvelle génération n’est pas en reste avec des groupes groupe Kombilesa-mi qui mêlent musique traditionnelle et hip-hop et mettent en valeur la langue palenquera.

Danse

Avec la musique, la danse. Vous verrez peut-être en vous baladant à Carthagène des groupes de danseurs au Parque Bolivar. Ils dansent des rythmes de tradition afro-colombienne.

De nombreuses danses sont nées dans les palenques de la région caraïbes et à San Basilio de Palenque plusieurs écoles de danse perpétuent la tradition avec en tête le « Mapale », une danse particulièrement spectaculaire, symbole de la réappropriation culturelle des communautés afro-descendante au 20ème siècle.

Coiffure

Durant l’époque de l’esclavage en Colombie, les femmes étaient des messagères et l’on raconte que leur coiffure avait un véritable rôle dans la communication non verbale pour tromper les colons. On peut bien sûr imaginer que l’un des rôles des coiffures était de cacher des objets. Mais il faut savoir que chaque coiffure avait (et a toujours), un nom, une signification et un rôle à jouer, comme par exemple celui de montrer le chemin jusqu’aux Palenques.

Aujourd’hui encore la tradition des coiffures se maintient et il n’est pas rare de voir les coiffeurs de rue œuvrer à la sculpture des cheveux des habitants de San Basilio.

Dans le très intéressant musée patrimonial, dirigé par une « abuela » du village et soutenu par de nombreux jeunes, vous en apprendrez davantage (entre autres) sur cette thématique qui nous a particulièrement intéressés.

Bon à savoir

Les Palenqueras

Vous les avez certainement vues, ou vous les verrez forcément si vous visitez Carthagène, les « Palenqueras » sont des personnages iconiques de la ville, avec leurs robes colorées et leur corbeille de fruits sur la tête. Mais il faut savoir qu’avant de devenir des symboles de Carthagène et de monnayer fièrement leur image contre quelques pesos, les Palenqueras étaient connues depuis l’époque coloniale pour leurs spécialités de sucreries. Elles venaient depuis San Basilio de Palenque (d’où leur nom) pour vendre leurs « dulces » traditionnels fabriqués au village à base de sucre de canne et de fruits tropicaux. Cette tradition gastronomique typique est encore vivante et vous pourrez goûter à ces délices (très) sucrés. dont les fameuses « cocadas »

Murales

Voilà peut-être l’une des choses qui nous a le plus marqués de San Basilio de Palenque : les murs racontent l’histoire du village ! Tout y est, en grand et en couleurs : les mythes et légendes palenqueras, les slogans de résistance, la langue créole et les personnages célèbres du village, comme le célèbre boxeur « Kid Pembélé », ou les grands musiciens qui ont fait rayonner Palenque ailleurs.

Ces couleurs donnent vie à un village qui, en soi, n’a aucun intérêt architectural particulier, mais où, grâce aux peintures murales, il est vraiment sympa de se balader. Ce travail de mémoire associé au graffiti est notamment soutenu par notre partenaire local qui participe, avec d’autres collectifs régulièrement à la réalisation de nouvelles œuvres.

Kid Pemelé et la boxe palenquera

Le boxeur Antonio « Kid Pambelé » Cervantes fut le premier champion du monde colombien, tous sports confondus. Il était originaire de San Basilio de Palenque et a laissé un héritage immense dans le village. Non seulement avec son titre, mais en y amenant les services d’eau et d’électricité. On a pu le constater en rentrant dans le gymnase dédié à la pratique de la boxe et en discutant avec les jeunes profs qui forment les champions de demain.

Agence Coup de cœur

Expérience culturelle à San Basilio de Palenque

Qu’est-ce qu’un Palenque ?

Visiter San Basilio

San Basilio de Palenque, visite au cœur de la culture afro-colombienne

Historiquement, dans le contexte colonial de l’Amérique latine et des Caraïbes, un palenque désigne une communauté fortifiée formée par des esclaves africains en fuite (marrons), souvent en alliance avec des populations autochtones ou métis, qui cherchaient à vivre libres hors du contrôle colonial.

Origine du mot

Le terme vient de l’espagnol palenque, qui désignait à l’origine une palissade ou une enceinte faite de pieux (palos) servant à protéger un espace. Dans le contexte colonial, le mot a été appliqué à ces villages fortifiés des marrons possédant des structures défensives : palissades, fossés, pièges, etc.

En Colombie, on les appelait Palenques, au Brésil les Quilombos, ou les Cumbes au Venezuela.

Caractéristiques

Les palenques étaient principalement implantés dans des zones difficiles d’accès : forêts tropicales, montagnes, zones marécageuses, etc.

C’était à la fois une forteresse physique, mais aussi une communauté politique de résistants, symbole d’autonomie et de lutte contre l’esclavage dans les Amériques espagnoles.

On y pratiquait la résistance armée contre l’ordre colonial. On s’y organisait de façon militaire pour repousser les expéditions punitives des colons. On pouvait y retrouver des autogouvernements avec chefs ou conseils, parfois inspirés des systèmes politiques africains.

Le maintien des traditions culturelles africaines (langues, musiques, croyances) tout en intégrant des éléments amérindiens et européens, faisait également partie intégrante de la structure des Palenques.

Agence Coup de cœur

Excursion à San Basilio de Palenque

Qui était Benkos Biohó

San Basilio de Palenque

San Basilio de Palenque, visite au cœur de la culture afro-colombienne

Benkos Biohó était originaire de l’Afrique de l’Ouest, très probablement de l’archipel des Bijagós dans l’actuelle Guinée-Bissau. Aucune preuve concrète ne confirme un titre royal, mais les sources institutionnelles colombiennes rapportent qu’il se présentait comme tel, et le fait est qu’il sera le leader de la rébellion africaine à Carthagène des indes.

Il est capturé à la fin du 16e siècle lors d’une razzia esclavagiste et vendu à des négriers portugais, puis déporté vers Carthagène des Indes au « Nuevo reino de Granada » alors sous domination espagnole.

Il y sera vendu comme esclave à Alonso del Campo vers 1596.

On possède peu d’informations sur l’époque de son esclavitude où il aurait été employé à ramer sur les bateaux naviguant sur le rio Magdalena.

Palenque de La Matuna (1600–1621)

Quelques années à peine après son arrivée à Carthagène des indes, dès le début du 17e siècle, Benkos Biohó, accompagné d’un groupe d’esclaves marrons, organise une évasion collective pour se réfugier dans les zones marécageuses de la Ciénaga de La Matuna à l’extérieur de la ville.

Les sources sont peu précises sur l’endroit exact, mais deux hypothèses sont évoquées:

  • L’une affirme que la Cienaga de la Matuna était aux portes du centre historique actuel
  • L’autre situe la Cienaga de la Matuna plus loin de la ville du côté de Tolu.

Même s’il est possible que le premier Palenque de la Matuna ait été construit aux portes de la ville, pour ensuite, après différentes attaques, se déplacer vers le sud, les sources officielles de l’époque attestent plutôt d’une installation première du côté de Tolu.

Toujours est-il que ce palenque devient rapidement une communauté organisée avec une structure quasi monarchique : Benkos y est considéré comme roi, sa femme Wiwa comme reine, et différents postes sont attribués pour l’administration, la guerre, la trésorerie et les affaires religieuses.

San Basilio de Palenque, visite au cœur de la culture afro-colombienne

Reconnaissance et accord de paix

Les autorités coloniales, incapables de réprimer cette résistance, négocient en 1605 une paix officielle qui reconnaît l’autonomie du Palenque de la Matuna, permet à Benkos Biohó d’entrer armé et habillé « à l’espagnole » dans la ville, à condition que le palenque cesse de recevoir d’autres fugitifs et que Biohó ne soit plus appelé « roi ».

Cet accord est l’un des premiers actes officiels accordant une forme de liberté à une communauté d’anciens esclaves en Amérique.

Mais rapidement les tensions reprennent lorsque les autorités coloniales accusent Benkos Biohó de continuer à soutenir des fuites et à défier le pouvoir espagnol.

En 1619, les Espagnols rompent le traité de paix et capturent Benkos Biohó lors d’un guet-apens après l’avoir appelé à venir négocier à Carthagène. Il sera exécuté, démembré et ses restes seront disséminés et exposés et à travers la ville pour « donner l’exemple ».

Après sa mort, le Palenque de La Matuna ne survit pas, mais il devient un modèle pour d’autres communautés libres qui émergent par la suite dans la région, dont l’actuel San Basilio de Palenque.

Agence Coup de cœur

Excursion à San Basilio de Palenque

Histoire de San Basilio de Palenque

Premier village libre d’Amérique du Sud

San Basilio de Palenque, visite au cœur de la culture afro-colombienne

San Basilio de Palenque naît donc sous le nom de Palenque de San Miguel Arcángel dans le contexte des palenques survivants des Montes de María dans le dernier tiers du XVIIe siècle, probablement entre 1670 et 1690.

Il émerge sous la vocation d’héritier culturel des palenques précédents, en rassemblant des groupes dispersés de marrons cherchant un lieu durable de résistance.

Domingo Criollo et Pedro Mina

Domingo Criollo, surnommé « le grand » ou parfois « le bon » (et aussi connu sous le nom de Domingo Angola), émerge à la fin du XVIIᵉ siècle comme le chef civil suprême d’une confédération de palenques situés dans les Montes de María. Cette confédération inclut des communautés comme San Miguel Arcángel, El Arenal, Joyanca et Duanga, ainsi que d’autres palenques plus petits.

En tant que capitaine, il exerce son autorité sur les différentes communautés marronnes, se déplaçant entre elles pour gouverner. Il dirige non seulement les criollos du monte — c’est-à-dire les personnes nées dans les palenques — mais fait également figure d’autorité auprès du clergé espagnol.

Dans cette organisation, il existe également une dimension militaire avec la présence d’un « capitaine de guerre », Pedro Mina, qui assume en parallèle la responsabilité de la défense et du contrôle des « cimarrones de castas » (marrons de première génération).

Entre 1655 et 1674, à la suite de la destruction de plusieurs palenques dans la région, les communautés survivantes — menées par Domingo Criollo — se regroupent et consolident leurs forces autour du Palenque de San Miguel Arcángel.

Composé de bozales (récents arrivés d’Afrique), de criollos (afrodescendants natifs de « Colombie »), et de castas (africains de première génération), San Miguel Arcángel devient un centre majeur de résistance et de cohésion dans la région.

San Basilio de Palenque, visite au cœur de la culture afro-colombienne

Fondation de San Basilio de Palenque

Au tournant du XVIIIᵉ siècle, face à la consolidation du Palenque de San Miguel Arcángel, les autorités coloniales optent pour une négociation diplomatique avec les successeurs de Domingo Criollo, et en particulier le Capitaine cimarron Nicolás de Santa Rosa.

Entre 1713 et 1714, une trêve est scellée officiellement via un traité de « capitulation » négociée avec l’évêque de Carthagène, Antonio María Cassiani. Le roi d’Espagne émet un décret royal accordant la liberté aux habitants du Palenque de San Miguel Arcángel (sous conditions).

Cette décision est le résultat d’un long processus de négociations entre les leaders du palenque et les autorités coloniales, qui cherchaient à mettre fin aux affrontements constants et à stabiliser la région.

Cet accord impose la formalisation juridique du peuplement, l’obligation d’établir une église et la nomination d’un curé de l’ordre de San Basilio. Le palenque adopte alors le nom formel de San Basilio Magno, marquant la transformation du palenque en communauté officiellement reconnue.

Le décret établissait que les habitants de San Basilio seraient reconnus comme des sujets libres de la Couronne espagnole, à condition qu’ils cessent toute action de rébellion, qu’ils n’accueillent plus d’esclaves fugitifs, et qu’ils vivent dans un lieu déterminé, sous la surveillance des autorités coloniales.

Ces conditions faisaient partie d’un accord visant à intégrer la communauté dans l’ordre colonial tout en lui reconnaissant une autonomie interne importante. San Basilio devint ainsi le premier village d’anciens esclaves marrons des Amériques à obtenir une reconnaissance légale, une liberté formelle, tout en acceptant l’autorité coloniale et en conservant une organisation sociale et culturelle distincte.

Un recensement de 1777 indique une population de 616 habitants à San Basilio.

Bon à savoir

Les palenques autour de Carthagène

On a donc vu qu’après la disparition du palenque de La Matuna, d’autres palenques se constituent dans la province de Carthagène tout au long du XVIIe siècle. Les archives coloniales et la recherche académique recensent au moins seize palenques nommés, répartis en trois zones principales :

  • Au nord : dans la Sierra de Luruaco (Matudere, Betancur) et du côté d’Usiacurí
  • Au sud-est : dans les Montes de María (San Miguel Arcángel, Piolín, Sanaguare, El Limonar, Joyanca, Arenal, Duanga, Manuel Embuyla, Arroyo Piñuela, Zaragocilla)
  • À l’est : autour du fleuve Magdalena (Tapia, Guaimaral, Gambanga, La Magdalena)

San Miguel Arcángel (futur San Basilio de Palenque) devient l’un des palenques les plus durables et stratégiques, fondés entre 1655 et 1674, résultant de rapprochements entre groupes des Montes de Maria et des marrons venus du Magdalena.

Ces palenques naissent souvent suite à des déplacements forcés ou volontaires, certains palenques sont détruits au cours du second tiers du XVIIe siècle, mais beaucoup sont reconstitués ensuite.

Ces communautés participent d’un réseau de solidarité et de résistance, même si elles n’obtiennent pas systématiquement de reconnaissance coloniale.

Patrimoine de l’UNESCO

En 2008, L’UNESCO inscrit l’espace culturel de Palenque de San Basilio sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

L’inscription s’insère dans un contexte légal colombien post-1991, qui reconnaît la Colombie comme une nation pluriethnique et multiculturelle, favorisant l’implication effective des communautés dans la sauvegarde de leur patrimoine culturel.

Le Conseil communautaire Ma Kankamaná de San Basilio (reconnu légalement en 1993) est mentionné comme l’organe représentant la communauté dans la mise en œuvre du Plan spécial de sauvegarde de l’espace culturel inscrit par l’UNESCO.

L’UNESCO reconnaît alors San Basilio comme l’une des rares (voire la seule) communautés fortifiées créées par des esclaves marrons au XVIIᵉ siècle à avoir survécu jusqu’à aujourd’hui et définit l’« espace culturel de Palenque de San Basilio » comme un ensemble cohérent de pratiques sociales, médicales, religieuses, musicales et orales profondément enracinées dans les traditions africaines :

  • Organisation sociale fondée sur les groupes d’âge ma‑kuagro
  • Pratiques funéraires complexes (cérémonies du lumbalú)
  • Rituels de médecine traditionnelle
  • Langue créole palenquero, unique en Amérique latine
  • Musiques et danses traditionnelles

L’inscription au patrimoine mondial de l’humanité a permis de renforcer la visibilité internationale de la culture palenquera, en tant que référence du patrimoine afro‑colombien.

Des initiatives ont émergé pour assurer la transmission de la langue palenquera dans les écoles, renforcer les pratiques musicales (par exemple, orchestres comme Kombilesa Mi), la médecine traditionnelle, la littérature, la gastronomie et la gestion muséale locale.

San Basilio de Palenque, visite au cœur de la culture afro colombienne

Questions fréquentes

San Basilio de Palenque

Depuis Carthagène, il faut compter environ 2h de route en van. La plupart des voyageurs choisissent une visite guidée en petit groupe avec une agence locale, ce qui permet un tarif raisonnable et une meilleure immersion culturelle.

Nous recommandons de partir avec une agence locale engagée dans le tourisme responsable, qui collabore directement avec les habitants et répartit équitablement les revenus (guides, danseurs, musiciens, cuisiniers). Cela évite les mauvaises expériences et soutient la communauté.

Il fait chaud. Très chaud !

On vous recommande de prévoir chapeau/casquette, vêtements légers et crème solaire. Si vous ne voulez pas utiliser de crème solaire prévoir pantalon et manches longues pour éviter les coups de soleil.

Prévoir aussi une gourde d’eau même si bien sûr vous pourrez en acheter sur place à San Basilio.

Non, prévoyez du liquide pour vos achats.

Oui, absolument ! La visite permet de comprendre l’importance historique de la résistance afro-colombienne, mais aussi de découvrir une culture vivante qui mélange tradition et modernité. C’est une expérience authentique, unique en Colombie.

San Basilio de Palenque est connu comme le premier village libre d’Amérique du Sud, fondé par des esclaves en fuite au XVIIᵉ siècle. En 2008, son espace culturel a été inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO pour la richesse de sa langue, sa musique et ses traditions afro-colombiennes.

Lors d’une visite, vous découvrirez l’histoire du village, le musée patrimonial, les murales colorés racontant l’histoire du village, des démonstrations de musique et danse traditionnelles, la gastronomie locale (sucreries palenqueras), ainsi que le gymnase de boxe dédié au champion « Kid Pambelé ».

Contacter un guide local

San Basilio de Palenque

Tourisme responsable

Notre partenaire local est une des rares agences à pratiquer un tourisme responsable à San Basilio de Palenque, appuyant la communauté locale, les projets culturels et notamment les créations de murales, et apportant financièrement réellement à chaque acteur local participant à la visite (guide, chauffeur, cuisinière, musée, gymnase, danseurs, etc.)

Palenque Beyond the Wall (#133)

Pour contacter directement Wendy vous pouvez utiliser le formulaire ci-dessous. Vous ne paierez pas plus cher mais cela lui permettra de savoir que vous venez de notre part.

IMPORTANT : Si vous n’avez pas de réponse de notre partenaire sous 72h, regardez en premier dans vos SPAMS avant de nous contacter.

Whatsapp est le mode de communication préféré en Colombie. N’hésitez pas à télécharger l’application pour pouvoir communiquer gratuitement avec les colombiens.
Wendy vous demande de la contacter minimum 2 jours à l’avance pour pouvoir organiser votre venue.

Comment se rendre à San Basilio de Palenque

Se rendre à San Basilio avec un tour organisé depuis Carthagène

C’est le plus simple.

Le bus vient vous chercher et vous ramène à votre hôtel.

Se rendre à San Basilio en bus depuis Carthagène

Ce n’est pas l’option la plus simple, mais c’est possible :

  1. Depuis le terminal de Carthagène, prendre un bus en direction de Mahates (1h)
  2. Descendre au croisement de la route qui rejoint San Basilio (juste avant Malagana)
  3. Prendre une moto-taxi jusqu’à San Basilio de Palenque
  • Durée du trajet : environ 2h
  • Tarif : environ 25.000 COP

Se rendre à San Basilio en taxi depuis Carthagène

Le taxi vous amène, vous attend sur place, et vous ramène (option la plus sécuritaire, car rien ne vous garantit de trouver un taxi sur place pour le retour).

  • Durée du trajet : environ 2h
  • Tarif aller-retour (avec temps d’attente sur place) : environ 450.000 COP (négociable)

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Les auteurs

Angélica & Samuel

Nous sommes Angélica et Samuel, couple franco-colombien, photographes et blogueurs professionnels spécialistes de la Colombie. Depuis 2013, nous parcourons le pays pour vous aider à préparer votre voyage et vous donner envie de découvrir la Colombie autrement !

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