Barichara est-il le plus beau village de Colombie ? C’est ce que l’on va essayer de voir dans cet article suite à nos différents séjours dans ce village du Santander que nous avions inclus il y a quelques années dans notre road trip en voiture de Bogota et Santa Marta.
Nous sommes revenus avec plus de temps pour pouvoir profiter de tout ce que le village a à offrir et confirmer que oui, c’est surement le plus beau village de Colombie !
Barichara est un village patrimoine situé au sud de Bucaramanga, dans les montagnes andines, tout proche de San Gil. Dans cet article on vous raconte toutes nos découvertes à Barichara, ce que nous y avons fait et les informations pratiques pour s’y rendre et pour se loger.
Sommaire

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Barichara et son architecture préservée
Un des plus beaux villages de Colombie

En arrivant à San Gil, la route bifurque et s’élève en lacets jusqu’à Barichara.
Une fois engagés dans les ruelles du village pour trouver notre hôtel et sans faire gaffe nous prenons un vieux sens interdit ! Les voitures klaxonnent, on se range sur le bas-côté pour les laisser passer et nous retrouvons nez à nez avec un policier…
Suite à nos explications et contre toute attente, le policier nous indique comment se rendre à notre hôtel et nous dit de continuer en sens interdit pour y arriver. : Colombiaaaa, tierra querida !
Poser nos valises, manger, et dormir : voilà le programme tant attendu de la soirée. On est rincés de notre journée à Las Gachas et de la route, nous partons dîner dans un restaurant proche de l’hôtel, puis rentrons nous reposer.
Le lendemain matin nous partons pour une visite guidée de Barichara avec Laura, qui propose un tour historique du village avec de nombreux arrêts dans des ateliers. (Laura connait aussi tous les artisans et fermiers autour de Barichara et nous permettra dans les jours suivant de faire de super rencontres.)
Le tour permet d’avoir une vision globale de Barichara et de recevoir tous les conseils précieux de Laura ! Nous découvrons Barichara en long, en large et en travers et ce qui frappe au premier coup d’œil c’est la préservation du patrimoine architectural.
Fondé en 1705, le village est resté figé dans son jus colonial : rues pavées d’immenses pierres taillées, maisons aux murs blanchis à la chaux, ouvertures et portes en bois. Ici pas de fioritures, l’homogénéité est le maître mot.









Barichara, village de pierre
Cette pierre forme l’ossature des maisons, des rues, de la cathédrale. Elle a façonné le village entier de Barichara et en a fait sa réputation. Ici sont réputés vivre parmi les meilleurs tailleurs de pierre de toute la Colombie. Et même si on pourra retrouver cette pierre dans quasiment tous les centres historiques du Santander, Barichara reste le village le mieux conservé de la région.
Pour avoir un aperçu de ce travail de la pierre, Laura nous emmène faire un tour au drôle de cimetière de Barichara. Ici la plupart des tombes sont ornées de pierres taillées en hommage à la vie du défunt. C’est vraiment étonnant et sans Laura nous n’aurions jamais compris l’histoire qu’il y a derrière chaque sculpture.
La pierre est si emblématique de Barichara que l’on a désigné les habitants, les “patiamarillos”, les “pieds jaunes”, dus à la couleur ocre de cette terre dont la poussière envahit tout et colore jusqu’aux chaussures des habitants !
Traditionnellement la couleur n’est pas au rendez-vous des façades des maisons, mais on a pu voir que certains propriétaires commencent à peindre leur porte, leur volet ou leur bas de façade de couleurs. Reste qu’on est dans une esthétique bien différente des villages de l’Eje Cafetero.





Tapia Pisada et Bahareque
Ce sont les deux méthodes de construction traditionnelle des maisons à Barichara que l’on observe partout. C’est surtout la tapia pisada qui se maintien encore aujourd’hui. Cette méthode consiste à fabriquer d’énormes blocs de terre compressés à l’aide de moules en bois et la force humaine. Ces blocs font office de briques géantes pour construire les maisons. Cette technique de construction est écologique et permet de garder les maisons au frais quand il fait chaud et libérer la chaleur quand les nuits sont fraîches.
Les habitants de Barichara ont toujours gardé cette méthode de construction même aujourd’hui et c’est l’un des patrimoines vivants du village.
Bon à savoir
Tout savoir sur l’architecture de Barichara
Nous avons pu participer à un atelier à « De la Tierra Casa Taller », où l’on apprend beaucoup sur cette technique de construction et qui permet ensuite de regarder le village avec d’autres yeux. Lina et Santiago ont crée cette espace pour rapprocher les habitants et les touristes de la tradition architecturale de cette région.
- Adresse : Calle Real, Cl. 6 #8-65
- Whatsapp : +57 310 318 1611








Barichara, belle et accueillante
Le village est construit à flanc de montagne et ses ruelles en pentes font bien chauffer les mollets, mais aussi les appareils photo ! Cette topographie confère à Barichara une photogénie bien particulière avec des perspectives impressionnantes. Lorsque l’on monte sur les hauteurs du village, le spectacle est grandiose entre ces sublimes rues pavées et le paysage de montagne alentour.
Vous l’aurez compris, on a adoré Barichara ! C’est vraiment un village sublime et en effet certainement l’un des plus beaux de Colombie, pas de doute à ce sujet. Nous avons adoré nous balader dans les rues du village et nous avons vraiment apprécié la gentillesse des habitants.
Vous le savez, les rencontres font les souvenirs et nous marquent d’une empreinte indélébile. Au moment de se remémorer, un voyage, elles nous reviennent en boomerang et font qu’une destination nous marque davantage qu’une autre.
Barichara nous aura comblés tant par sa beauté que par l’accueil de ses habitants !
Bon à savoir
Tout savoir sur les abeilles
Nous avons pu participer à un atelier sur les abeilles à « Segua, Santuario de Abejas », un lieu totalement unique à Barichara ouvert par Diana, une passionnée absolue des abeilles qui propose différentes expériences autour du monde des abeilles. Diana parle français en plus !
- Adresse : Cl. 2 #6 -34
- Whatsapp : +57 314 571 8317
Barichara et ses ateliers
Un des plus beaux villages de Colombie

Lorsque nous avons décidé d’aller découvrir Barichara, nous nous sommes de suite renseignés sur les savoir-faire locaux pour envisager d’aller à la rencontre de ces artisans qui perpétuent les traditions.
On adore faire ce genre de rencontres et il se trouve que Barichara où de nombreux artisans font perdurer la tradition ! Et grâce à Laura, nous avons pu découvrir des personnages incroyables au savoir-faire impressionnants.
Taller de Papel
“Taller de Papel”, l’atelier de papier, est un atelier qui fabrique toutes sortes de produits à base de papier naturel élaboré à la main. Mais pas n’importe quelles mains. Les mains de femmes du village en situation difficile. C’est un projet créé par la Fondation San Lorenzo qui donne un travail, qui plus est gratifiant, à des femmes en difficultés financières (femmes seules avec enfant, ou avec mari en situation de handicap, etc.).
Sur place il est possible de visiter l’atelier, ainsi que le jardin où sont réunies toutes les plantes à base desquelles il est possible de sortir des fibres pour en faire du papier. Nous décidons de prendre la visite complète où l’on peut s’essayer à la fabrication du papier et où l’on repart avec une feuille en souvenir.
Hercelia nous fait la visite, vraiment intéressante, et nous explique le projet. Nous échangeons avec les travailleuses qui, sourire aux lèvres, nous communiquent leur plaisir de faire partie de ce projet.
Les produits fabriqués sont vraiment beaux et vous vous en doutez… on n’a pas pu s’empêcher de repartir avec une superbe affiche en papier naturel ornée d’une feuille de palme à l’encre végétale. Ici tout est fait à la main, de façon naturelle, avec passion. Un incontournable.





Taller centro dia
Le “Taller Centro Dia” est un atelier pour les personnes âgées du village où l’on fabrique des produits à base de Fique. L’atelier se situe tout en bas du village, juste à côté du Musée Aquileo Parra que vous trouverez plus facilement !
Le Fique (ou Maguey) est une plante traditionnelle des régions andines qui peut être utilisée de mille façons. Dans la région du Santander, on en fait du papier, des sacs, ou des semelles pour faire des espadrilles, etc. Ici on fabrique surtout des tapis à base de Fique.
On rencontre Bernarda, leader du projet, qui du haut de ses 70 ans garde un œil protecteur sur les participants aux projets et nous explique comment fonctionne l’atelier et comment se fabriquent les tapis.






Tout est fabriqué à la main depuis le filage des fibres jusqu’au tissage des tapis et des sacs. De beaux métiers à tisser ornent la vieille maison coloniale, les mamies autour de la table discutent tout en confectionnant des sacs, l’ambiance est apaisante.
Bernarda nous explique en quoi ce lieu et cette activité redonnent du sens à la vie de tous les participants. Et là encore quoi de plus gratifiant que de se réunir, partager et se sentir utile en fabriquant des objets pour autrui ? Un incontournable.
La vannerie
Grâce à Laura et à ses supers expériences touristiques à Barichara, nous avons pu rencontrer deux artisanes qui font de la vannerie avec les fibres de la région.
Sur le Camino Real qui mène à Guane, Doña Janeth tisse à partir de la fibre de bananier. Un travail difficile dont Janeth est particulièrement fière et qu’elle transmet à sa fille et peut-être un jour à sa petite fille. Dans son humble maison, Janeth va également nous offrir quelques fourmis fraichement cuisinées.
En nous rendant au tour de café proposé par Laura, nous nous arrêtons chez Doña Eulalia qui suit la tradition de son père et tisse des paniers et lampes rustiques avec les « bejucos » ou lianes qu’on trouve près de Barichara. Un travail qui demande de l’expérience car cette fibre brute est particulièrement robuste et dure à manipuler.
Ces deux belles femmes gardent des savoirs faire ancestraux et ces rencontres sont toujours de supers moments de partage, des histoires d’artisans aux vies souvent difficiles, qui enrichissent nos voyages.




La poterie traditionnelle
C’est également lors de notre visite à Guane, que Laura, notre partenaire locale à Barichara nous a permis de découvrir Doña Ana une des dernières artisanes de poterie traditionnelle à Barichara.
Cette tradition viendrait des indigènes Guane et tout comme les indigènes Pastos, la particularité c’est que toutes les pièces sont faits de A à Z à la main, sans l’aide d’aucun tour ni machine. Juste de l’argile, de l’eau et quelques outils en bois.
La matière première est aussi préparée sur place par le mari de Doña Ana en broyant des pierres pour en faire de la poudre qui sera mélangée à l’argile et qui lui confère sa résistance.
Nous avons pu faire un atelier pour mettre « les mains à la terre » et nous essayer à la fabrication d’une petite assiette. Nous n’avons pas hésité à acheter un plat qui se met sur le feu et sert à cuire des aliments ou à toaster les arepas traditionnellement dans le Santander.




Les tuiles en terre cuite
Vous l’aurez compris, grâce à Laura, nous avons pu faire énormément de rencontres à Barichara et notamment la fabrique de tuiles en terre cuite de Don Ramon. C’est l’un derniers artisans fabricant ce genre de tuiles, essentielles pour les maisons à Barichara.
Visiter cet atelier est toute une expérience où l’on peut fabriquer sa propre tuile. Don Ramon nous explique tout le processus depuis la préparation de l’argile jusqu’au moulage d’une tuile. Exercice qui requiert une force et technique et que Samuel a plutôt bien réussi !
Chez Don Ramon on peut apprécier aussi les structures en Tapia Pisada et continuer à apprendre sur cette spécificité de l’architecture à Barichara.
Le salto del mico et les miradors
Que faire à BARICHARA

Comme on vous l’expliquait en introduction, Barichara offre de nombreux points de vue sur le village et les paysages alentour. On en a bien profité pour tout vous dire !
Points de vue sur le village
Nous avons grimpé les ruelles de Barichara jusqu’à l’église Santa Barbara pour pouvoir admirer les plus beaux points de vue sur le village.
Chaque rue offre sa perspective, mais la plus emblématique est certainement celle de la Calle 5 : elle offre une vue plongeante sur la rue, avec ses immenses pavés, ses maisons aux toits de tuiles, et la cathédrale en point de mire… en toile de fond les montagnes andines complètent le tableau : du bonheur pour les yeux.
En longeant la Calle 1 ou “Calle del mirador” on voit défiler toutes les rues descendant dans Barichara, mais on va aussi voir de l’autre côté des points de vue sur le Cañon du rio Suarez.








Point de vue sur le cañon du rio Suarez
En continuant le long de la Calle 1 à la recherche du départ du fameux “Camino Real” on découvre deux points de vue sur le cañon. Si on peut apercevoir le canyon tout le long de la rue, deux endroits sont aménagés où l’on peut s’arrêter et pourquoi pas s’asseoir pour boire un verre en admirant le paysage.
C’est donc sur cette Calle 1 que l’on trouve le départ du “Camino Real” vers Guane qui descend jusqu’au village de Guane.
Salto del Mico
C’était un des spots que nous avions repérés et que nous voulions absolument découvrir. Après cette journée passée à découvrir le village, nous nous sommes dirigés avant la fin du jour vers le Salto del Mico, un autre mirador sur le Cañon du Rio Suarez, mais quel mirador !
Vous avez peut-être déjà vu des images sur les réseaux sociaux de ce point de vue spectaculaire. Le “jeu” pour ceux qui n’auraient pas le vertige est de s’installer sur l’éperon rocheux suspendu au-dessus du vide.
Samuel s’y est essayé, non sans quelques gouttes de sueur sur le front. Si la plateforme rocheuse est imposante et sécurisante, il faut bien l’avouer, une fois qu’on s’approche du vide, c’est vertigineux.




Attention cela dit, aucune sécurité particulière n’est installée sur le site, vous êtes donc entièrement responsable de votre sécurité. Nous vous conseillons donc de rester vigilant et de prendre toutes les précautions avant de vous aventurer au bord de la falaise.
Toujours est-il que mis à part ce petit exercice de funambule, la vue sur le canyon est vraiment impressionnante. Venez admirer le coucher du soleil (ou le lever pour les lève-tôt) qui donne une atmosphère encore plus envoûtante au paysage. Cela dit une brume de chaleur peut apparaître et certains préféreront y aller en pleine journée avec une vue totalement dégagée sur les montagnes.
Le Salto del Mico se situe juste à la sortie du village de Barichara sur la route en direction de Guane, il est très facile de s’y rendre à pied. Les plus feignants pourront s’y faire emmener d’un coup de mototaxi !
Caminos reales
Que faire à BARICHARA

Si nous mettons l’expression au pluriel, c’est parce qu’il n’y a pas qu’un “Camino Real” autour de Barichara.
Camino Real de Guane
Depuis Barichara, le “Camino real” le plus connu est bien entendu celui qui mène au village de Guane. C’est le sentier le plus court et le plus “facile”, il faut juste penser à partir le plus tôt possible le matin afin d’éviter les grosses chaleurs.
Le jeu en vaut la chandelle puisqu’au bout du camino on découvre l’antique village de Guane, une espèce de mini Barichara, basé sur la même architecture. Guane est minuscule et il n’y a énormément de chose à y faire, mais l’ambiance qui s’en dégage vient peut-être des indigènes Guane qui ont fondé ce peuplement qui aujourd’hui garde encore son nom.
Un petit musée retrace très succintement l’histoire locale et expose notamment une étonnante momie. Ne vous attendez pas à quelque chose de spectaculaire mais tant qu’à être là…
Nous avons eu la chance de faire cette balade avec Laura qui nous a concocté un programme alliant la randonnée du Camino Real avec des rencontres d’artisants et un retour un transport privé. Top !
Barichara — Guane
- Difficulté : moyenne
- Distance : 5 km (aller simple)
- Durée : environ 2h (aller simple)
- Dénivelé : 1340 > 1100 m
Une fois sur place il est très facile de prendre un bus qui vous ramène en 20 minutes à Barichara sans avoir à faire le chemin retour.
LES AUTRES CAMINOS REALES
Barichara — Cabrera
- Difficulté : moyenne
- Distance : 8,5 km
- Durée : environ 3h30
- Dénivelé : 1340 > 830 m
- Bus retour : Cabrera – San Gil en 50 minutes / San Gil – Barichara en 1h
Barichara — Villanueva
- Bus retour : Villanueva – Barichara en 30 minutes.
- Difficulté : moyenne
- Distance : 8 km (aller simple)
- Durée : environ 3h30 (aller simple)
- Dénivelé : 1340 > 1680 m
BON À SAVOIR
Les Caminos Reales
Pour rappel, les “chemins royaux” sont des routes qui, malgré leur dénomination issue de la colonisation espagnole, existaient pour la plupart bien avant l’arrivée des colons et constituaient les voies de communication principales des civilisations précolombiennes. Ici autour de Barichara, elles ont ensuite été utilisées par les colons, puis remis en état par le commerçant allemand Lengerke au 19e siècle.




Camino Real du Canyon de Chicamocha
Pour les plus aventuriers, il est possible de poursuivre le Camino Real depuis Villanueva pour descendre au cœur du Canyon de Chicamocha jusqu’au village de Jordan ! Et même de remontrer jusqu’à Los Santos et passer de l’autre côté du Canyon, voir de rejoindre le Parc d’attractions en prenant le fameux télésiège qui survole le Canyon… Bref c’est une expérience unique qui pour les amateurs mérite de s’y attarder.
Il faudra bien vous préparer, car les distances sont relativement longues, prévoir de la nourriture, et surtout beaucoup d’eau, car la marche se fait complètement à découvert dans un environnement aride.
Pensez surtout à partir le plus tôt possible pour ne pas vous faire surprendre et arriver à bon port avant la nuit. Si le premier jour vous ne ferez pratiquement que descendre, il y a une belle distance à parcourir. Le deuxième jour, ce ne sera que de la montée.
Villanueva — Jordan
- Difficulté : Haute
- Distance : 15 km (aller simple)
- Durée : environ 7h30 (aller simple)
- Dénivelé : 1880 > 450 m
- Retour : Pas de bus pour revenir sur San Gil, mais possible de rentrer en taxi privé. Sinon autant poursuivre vers Los Santos (en taxi ou à pied)
Le village de Jordan est minuscule et quasi fantomatique. Peu d’options s’offrent au voyageur, mais il y a une auberge où dormir et un restaurant où manger… tout ce qu’il faut donc ! De quoi se ressourcer et rentrer le lendemain vers San Gil ou continuer la route vers Los Santos pour finir la traversée du Canyon de Chicamocha.
Jordan – La mesa de los Santos
- Difficulté : Haute
- Distance : 6,5 km (aller simple)
- Durée : environ 6h30 (aller simple)
- Dénivelé : 450 > 1350 m
- Retour : Prendre un taxi et demander à ce qu’on vous amène à l’entrée du teleferico !
Après être descendu au fond, c’est l’occasion de traverser le Canyon de Chicamocha par les airs en télésiège ! Et au passage de couper la route du retour en plus. Une fois arrivée en plein dans le “parc d’attraction” du canyon rendez-vous sur la route principale pour choper un bus qui vous ramènera à San Gil sans difficulté. Ou si vous avez toutes vos affaires, poursuivez la route vers Bucaramanga.
Hormigas culonas et les spécialités du Santander
VISITER BARICHARA

Comment parler de Barichara, et du Santander en général, sans parler des fameuses “hormigas culonas” ? Pour les rares personnes qui n’en auraient pas encore entendu parler, les “hormigas culonas” sont des grosses fourmis volantes qui se mangent traditionnellement dans la région.
Tout d’abord il faut savoir que cette tradition vient des indigènes Guanes qui habitaient la région.
Lors de notre première visite à Barichara, nous avions rencontré Orlando, commerçant sur les hauteurs du village et spécialiste des hormigas culonas. Nous avions sur notre liste de chose à faire l’obligatoire “goûter aux fourmis” ! C’était prévu, c’était fixé, on l’a fait. Mais nous n’avions pas prévu d’en apprendre autant sur tous ses secrets de fabrication ! Devant nos questions, Orlando nous a chaleureusement fait entrer dans sa maison pour nous expliquer l’ensemble du processus de fabrication.
Pour notre deuxième visite, nous sommes tombés pile pendant le mois de « Chasse des fourmis » (Mai) et nous avons encore appris plein de choses sur ce moment spécial de l’année. Tout d’abord beaucoup d’habitants du village chassent les fourmis à Barichara car ça se vend bien ! C’est comme un produit de saison et il faut en profiter. Mais surtout, lors de notre balade jusqu’à Guane nous avons pu observer les nids de fourmis, apprendre sur leur comportement, et voir les chasseurs en action. C’était génial. On peut dire aussi vous dire qu’on les a goûtées à nouveau et que, comme tout produit comestible, elles sont bien meilleures fraîches !
BON À SAVOIR
À la chasse aux gros culs
Les fourmis c’est comme les champignons, il y a des coins à fourmis et chacun les garde bien précieusement. Attention ce ne sont pas toutes les fourmis à gros cul qui se mangent, mais uniquement certaines variétés qui sortent uniquement le jour entre avril et mai, il ne faut pas se rater quoi !
Les “fourmis à gros cul” sont des fourmis volantes, il y a donc toute une technique pour les cueillir à la main. Il faut attendre qu’il pleuve pour que les trous des fourmilières se remplissent d’eau, puis que le soleil arrive pour que les fourmis sortent se sécher au soleil, c’est alors que le chasseur opère ! Mais les gardiennes sont là pour veiller à la protection et leurs mandibules sont apparemment suffisamment féroces pour mordre le malheureux jusqu’au sang… la chasse à la fourmi à gros cul n’est pas de tout repos !
Une fois récoltées, les fourmis sont cuisinées pendant plusieurs heures au sel, on enlève les ailes et les pattes, elles sont toastées avec du beurre (ou pas) et c’est comme cela qu’on les mange. Les fourmis sont réputées pour avoir beaucoup de propriétés nutritionnelles.






On a testé pour vous !
Après tant d’informations pratiques bien intéressantes est donc venu le moment de goûter les fourmis ! Pour vous donner une idée, la taille d’une fourmi correspond à peu près à 2 cacahouètes collées l’une à l’autre. Elle sont assez grosses. Une fois dans la bouche, ça croque !
C’est principalement croustillant puisqu’on croque la carapace. On a des petits bouts de carapace plein la bouche et un goût de… certains diront de cacahouète… d’autres de beurre… en tous cas ce n’est pas dégueu du tout.
Cela dit une fois testé, il faut vraiment aimer le goût pour y retourner. De notre côté on en a acheté une boite pour le père d’Angélica qui adore ça ! Mais au final c’est bien plus l’aspect psychologique de l’affaire qui rebute au premier chef, plus qu’autre chose.
Allez, dites-nous en commentaire si vous avez aimé les fourmis à gros cul !
Bon à savoir
Atelier hormigas culonas à la Casa Comun
Si vous voulez en savoir plus sur les hormigas culonas, le processus de préparation et faire une dégustation, la Casa Comun propose des ateliers « hormigas culonas » que nous vous recommandons chaudement. La Casa Comun est un super lieu à Barichara, une sorte d’espace participatif et épicerie solidaire et communautaire très chouette qui mérite le détour quoi qu’il arrive.
- Adresse: Cra. 8 #8-61
- Whatsapp: +57 315 308 2481
Finca de café à Barichara
Activités à faire
Pour terminer ce (long) article et pour prouver que Barichara n’arrêtera jamais de nous surprendre, on ne pouvait pas ne pas évoquer notre découverte de la production du café aux alentours du village.
Vous ne le savez peut-être pas, mais nous commençons à avoir fait beaucoup de visites de finca de café un peu partout en Colombie. Et pourtant, nous apprenons chaque fois quelque chose de différent !
Laura nous amène dans une finca de café située entre Barichara et Villanueva où nous découvrons une façon de cultiver le café bien spécifique à la région.
Vous vous en rendrez compte si vous venez ici, le climat est chaud et la région est aride. Alors on cultive le café à l’ombre des arbres ! Pour aller voir les plantations de café on entre dans la forêt, c’est vraiment unique comme façon de cultiver le café en Colombie.
Nous qui aimons tellement le café et apprendre des mains des caféculteurs ovons adoré la visite.
Merci Barichara !




Contacter un guide local
Visites et activités à Barichara
Tourisme responsable
L’agence de Laura met à l’honneur les artisans de Barichara et des campagnes aux alentours. Des expériences culturelles qui donnent à voir un autre visage du village et participent à maintenir les savoir-faire ancestraux.
Où loger à Barichara ?
Comment se rendre à Barichara ?
Barichara se situe à 23 km de San Gil dans le département du Santander.
Se rendre à Barichara depuis San Gil
BUS | SAN GIL <> BARICHARA (45 min)
- Horaires : Toutes les 30 min de 6h à 20h15
- Prix : $7.600 COP
Se rendre à Barichara depuis Bucaramanga
BUS | DIRECT BUCARAMANGA <> BARICHARA (3h30)
- Horaires : Lun – Ven à 4h45 / Sam à 9h15 / Dim à 19h — Retours : Lun — Ven à 5h / Dim à 15h
- Prix : environ $22.000 COP
- Compagnie : Cotrasangil
Attention il semblerait qu’il n’y ait qu’un seul départ par jour pour les bus direct de Buacaramanga à Barichara et en semaine il va falloir se lever tôt !
BUS | BUCARAMANGA <> SAN GIL (3h)
- Horaires : toutes les heures de 00h30 à 23h30
- Prix : entre $32.000 et $40.000 COP
- Compagnie : Copetran, Cotrasangil, Cotrasaravita, Trasander…
Prendre ensuite la buseta de San Gil à Barichara (voir plus haut)
Se rendre à Barichara depuis Villa de Leyva
Depuis Villa de Leyva, il faudra d’abord prendre un bus en direction de Tunja, puis prendre un bus de Tunja à San Gil, avant de prendre la navette jusqu’à Barichara.
BUS | VILLA DE LEYVA <> TUNJA (1h)
- Tarif : environ $13.000 COP
- Compagnies : busetas locales
- Départs : fréquents toute la journée
BUS | TUNJA <> SAN GIL (5h)
- Horaires : toutes les heures de 00h30 à 23h30
- Prix : environ $50.000 COP
- Compagnie : Copetran, Flota Sugamuxi, Expreso Brasilia, Concorde, Berlinas…
Prendre ensuite la buseta de San Gil à Barichara (voir plus haut)
Se rendre à Barichara depuis Bogota
Depuis Bogota, il faudra tout d’abord vous rendre à San Gil, puis de là prendre un bus direction Barichara.
BUS | BOGOTA <> SAN GIL (7h)
- Horaires : environ toutes les heures de 00h30 à 23h30
- Prix : entre $60.000 et $70.000 COP
- Compagnie : Copetran, Berlinas del fonce, Expreso Brasilia, Omega
Prendre ensuite la buseta de San Gil à Barichara (voir plus haut)
Où manger à Barichara ?
Elvia
On ne pouvait pas revenir à Barichara et ne pas venir ici! Un restaurant digne d’un restaurant étoilé, où les saveurs locales sont à l’honneur ! il est rare de pouvoir goûter une cuisine colombienne gastronomique alors ne manquez pas de vivre cette expérience !
C’est aujourd’hui un incontournable de Barichara. Réservation conseillée surtout si vous y allez en soirée
Epice
Un restaurant de cuisine arabe très joliment décoré et surtout très bon! Un des meilleurs humus qu’on a goûté. Un petit menu dégustation permet de découvrir presque toute l’offre de mezzes. On a aimé! parfait pour les végétariens aussi.
Mija
Une autre option pour goûter la cuisine locale avec des touches gastronomiques, avec des prix plus économiques et moins de raffinement que Elvia. On vous conseille de goûter les entrées et contre toute attente les hamburgers sont très bons !
Independencia
Ici c’est plutôt le spot qu’on vous conseille puisqu’il a une magnifique vue sur le cañon del rio Suarez. C’est un resto « normal » avec une offre variée pour tous les goûts.
7 Tigres
Reconnu par ses pizzas, c’est une bonne option si vous avez envie de changer un peu ! Il propose aussi des salades et pitas.














